mercredi 26 février 2014

Plan B from Down Under

Après les cocotiers, la jungle de béton...

Le centre depuis Darling Harbour

 Je suis de retour à Sydney pour préparer la suite des opérations; Patrice et Géraldine étant fort occupés avec la gestion des couches-culottes et autres biberons, je ne vais finalement pas les retrouver à Scotts Head. Et comme mon porte-monnaie, ne supportant pas le climat, fait ici une fièvre hémorragique pire que l'ébola, je décide de trouver un pays plus en accord avec sa santé déclinante. En attendant de fignoler le bricolage du plan B, je continue d'arpenter Sydney, faisant des kilomètres à pied, ce que mes jambes atrophiées par des jours de hamac apprécient modérément... Je me sens comme un cosmonaute rentrant de six mois de mission en apesanteur; je n'ai pas besoin d'exercice, mais de rééducation.
 
 Le centre toujours, mais vu de Circular Quay.

Je suis retourné me loger au centre, plus au centre encore même, dans une usine à backpacker, et après presque un mois de nonchalance tropicale, la frénésie du quartier des affaires - et de ses hordes de touristes - me fait tourner la tête plus encore que les pintes de cidre qui coulent à flot dans les bars. 

Vieux, neuf, tout se mélange...

Tout le contraire du dimanche qui voit les buildings désertés et le quartier transformé en décor post-apocalyptique que seuls quelques véhicules ou piétons égarés traversent lentement. Mais cette fois le temps est assez beau, et je peux enfin faire quelques photos, en commençant par les incontournables de la ville...

L'Opéra et le Harbour Bridge.

Et de trouver quelques curiosités en chemin...

Un cimetière de vieux immeubles?

Voilà, fin de la mission "Down Under". Prochain épisode dans quelques jours, depuis d'autres horizons lointains!

Wildlife (or not...)

Quelques photos de petites bêtes d'ici et d'ailleurs... A part les ibis (qui se comportent comme des pigeons, des vrais pique-assiettes) et le metallic lizard, aucune idée du nom de ces piafs, mais ils sont très communs et pas farouches du tout. Et tant mieux, parce que le zoom de mon compact étant ce qu'il est, je dois être à 30 centimètres du sujet pour lui tirer le portrait...

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La suite très bientôt avec quelques photos de Sydney. Stay tuned!


mercredi 19 février 2014

A little piece of heaven

Et voilà... Après 12 jours sur ma minuscule île, je suis parti...

North Beach, Mana

Au revoir, les cocotiers...

South Beach, Mana

Il va falloir remettre des chaussures, maintenant...

Orage en approche

Remettre un t-shirt...

La vue depuis le sommet de Monuriki

 Retrouver des routes et des bagnoles...

La plage de Monuriki

Oublier les hamacs...

Le crépuscule sur la jetée

Fini, les cocktails au coucher du soleil...

Après l'orage, North Beach, Mana  

Et les déluges tropicaux en sirotant une bière glacée...

Un voilier au crépuscule

Demain, je rentre à Sydney.

 

dimanche 16 février 2014

The perfect beach

Après quelques jours de farniente sur cette magnifique plage, je me décide quand même à bouger un peu histoire de voir s'il n'y a pas moyen de visiter quelques autres îles. S'il y a des logements bon marchés sur quelques-unes d'entre elles, le problème reste le transport, la plupart n'étant desservies que par les énormes catamarans qui alimentent les resorts en touristes, et qui sont donc assez chers. Mais il y a une île en particulier où une alternative existe, un des hôtels de routards sur place ayant ses propres petits bateaux: Mana Island

Minuscule confetti sur la carte des Fidji (et particule subatomique sur la carte du monde), j'y débarque en compagnie de deux autres touristes après 45 minutes de navigation, sans trop savoir à quoi m'attendre, en ayant réservé juste deux nuits pour voir; je vais finalement y rester une douzaine de jours, un record dans cet endroit où la moyenne du séjour doit être de trois nuits. Vaguement en forme de demi-lune, Mana est si petite qu'on peut paraît-il en faire le tour à pied en deux heures, même si les rochers à l’extrémité de chaque crique doivent rendre l'entreprise peu aisée; et la traverser dans sa plus grande largeur doit prendre dans les dix minutes. Pas de routes, pas de véhicules, une succession de plages de sable clair bordées de cocotiers, deux resorts - un à chaque extrémité -  et trois Backpackers, et le village, dont la plupart des habitants travaillent directement ou indirectement pour ces hôtels.

La moitié de l'île appartient d'ailleurs à l'un des plus grands et plus anciens resorts des Fidji, le Mana Island Resort, vendu à un groupe japonais. Avec des chambres débutant à moins de 200 dollars US la nuit, c'est le moins cher des deux. Vexés de voir un de leurs ex-employés (après y avoir travaillé près de trente ans avec sa femme) fonder le Ratu Kini Backpackers juste à côté pour offrir la possibilité de découvrir l'île aux moins fortunés, ils ont clôturé leur propriété, coupant l'île en deux, pour empêcher ces malpropres de routards de traîner sur leur magnifique pelouse. Peine perdue, la frontière est totalement perméable; par le portail toujours ouvert permettant aux employés de rentrer au village, et par la plage, où il suffit de passer l'entrée principale d'un air décidé pour que le gardien n'y voie que du feu. Car les touristes plus fortunés aiment aussi parfois sortir de leur enclos pour se frotter au monde réel et boire quelques bières à notre restaurant... Du coup le brassage est tel que plus personne ne sait qui crèche où, ce qui me permet de temps à autre de profiter de la "North Beach", leur plage privée de l'autre côté de l'île, de la piscine d'eau douce à débordement avec vue sur la mer, et de leur bar à cocktail aux prix assez raisonnable malgré tout.
A l'autre extrémité de Mana, le "top-end five star super-exclusive" resort Tadraï, ouvert il y a seulement quelques années, offre au-dessus de sa plage privée cinq villas à 1500 dollars US la nuit, majordome inclus. Il est possible d'y accéder depuis la plage totalement déserte d'à côté, en tout cas à marée basse, mais à l'heure où j'écris ces lignes, la perspective d'être fauché par un tir de mitrailleuse lourde m'a dissuadé de toute tentative. Toutefois, d'après une information glanée récemment, il semblerait qu'ils soient finalement moins féroces que leurs panneaux "interdiction de passer sous peine de poursuites" ne le laissent entendre... 

Quoi qu'il en soit, à moins de 40 Dollars US la nuit repas inclus, je l'ai, ma plage de rêve aux eaux cristallines vert émeraude; et les qualités photogéniques des plages fidjiennes n'ont pas échappé non plus à certains réalisateurs puisque quelques grandes productions ont été tournée dans l'archipel, à commencer par "The Blue Lagoon"; la compagnie aérienne fondée pour les besoins du film existe d'ailleurs toujours, un de ses hydravions apportant régulièrement quelques touristes réfractaires à la plèbe des catamarans vers les resorts de l'île. Puis on a pu en voir quelques images dans le film de Science-Fiction "Contact"; mais le plus célèbre d'entre tous reste "Cast Away" avec Tom Hanks, ayant apporté une immédiate célébrité à la minuscule et inhabitée Monuriki Island, et ses magnifiques eaux bleu cobalt; d'ailleurs rien que pour la vue depuis le sommet, il vaut la peine de faire les 25 minutes de bateau qui la sépare de Mana, histoire d'admirer depuis un angle peu commun le chapelet d'îles qui se déroule à l'horizon. 

Malheureusement, l'efficacité d'internet étant ici inversement proportionnelle à la beauté du site, vous n'en verrez rien... Pour l'instant. Il est en effet impossible de transmettre une seule photo avec une bande passante digne du Moyen-Age numérique. Je ferai ça dans quelques jours, une fois revenu à la civilisation... D'ici là, je retourne sur mon hamac... 

mercredi 5 février 2014

Days of laziness

Rien à faire d'autre que de se balancer au-dessus de la plage dans un hamac suspendu à des cocotiers...


De temps en temps il y a un nuage qui passe... Mais alors très loin...


Sinon, lorsque le soleil tape trop fort, on se met sur le gazon, à l'ombre...


Et à la fin de la journée, on boit quelques bières glacées en regardant le coucher de soleil...


Voilà... Bon, je suis crevé, moi, je vais faire une sieste... A un de ces jours, si j'ai encore la force  d'écrire...

 

mardi 4 février 2014

The perfect twilights

Tout près de Taveuni se trouve une île nommée Qamea qui paraît-il possède de merveilleuses plages. L'hôtel qui m'héberge organisant des séjours sur cette île - où il n'y a qu'un seul hébergement possédant un dortoir à la portée d'un budget de routard - je demande à m'y rendre, ce qui est organisé pour le lendemain. Mais le lendemain, le  voyage est repoussé sous prétexte de mauvais temps; idem pour le jour suivant. Il est vrai qu'il pleut des cordes, mais la traversée de 45 minutes ne paraît pas impraticable pour autant. Le troisième jour, fatigué de demander sans cesse des nouvelles de cet hypothétique voyage, le temps étant nettement plus ensoleillé, je me trouve un bout de plage déserte dans les environs où je me pose quelques heures. Elle se ne se trouve qu'à quelques mètres de la route, mais un rideau de végétation me dissimule des regards; malheureusement ma tranquillité est de courte durée car la marée haute la fait disparaître sous les flots avant la fin de la journée. Cependant je découvre perché juste au-dessus un magnifique petit restaurant tenu par une fidjienne - une simple plateforme recouverte d'un toit - avec une vue incroyable sur l'océan; il vient de ré-ouvrir après une pause forcée due à la météo. Je m'y installe pour profiter d'un splendide coucher de soleil, un véritable feu d'artifice naturel. 

La vue depuis le restaurant. 

La journée ayant été assez réussie, je me refais le même programme le lendemain; mais une fois rentré à l'hôtel, un des employés me dit qu'il peut lui-même me conduire le lendemain à Qamea, et ceci gratuitement. Évidemment j'accepte; sauf que le lendemain une des gérantes de l'hôtel m'annonce sous je ne sais quel prétexte que ce n'est plus possible...

Dernier coucher de soleil sur Taveuni. 

Cette fois j'en ai assez, et je décide de reprendre le ferry pour retourner sur Viti Levu; si personne ne veut de mon argent, je vais aller le dépenser ailleurs. Ça tombe bien, un français croisé sur le ferry à l'aller et descendu dans le même hôtel m'a donné une excellente adresse où il a lui-même séjourné trois semaines. Difficile d'ignorer cet original; le cheveux blanc et la soixantaine fringuante, Jean-Pierre ne voyage sac à dos que depuis une dizaine d'années! Et quand il ne tourne pas dans le paysage, on le retrouve scotché à son ordinateur portable d'où il alimente sa chaîne Youtube de ses vidéos de voyage, y compris des interviews d'autres routards croisés au hasard des routes... Le retour sera même plus confortable que l'aller: je retrouve le même ferry, prends le même ticket pour un transport dans les mêmes conditions, mais Jean-Pierre, qui lui a quand même pris une cabine, m'offre d'occuper la couchette libre... Le grand luxe!

Le ferry part à neuf heures du matin, et nous débarquons donc vers sept heures le lendemain à Suva, sous un ciel à nouveau plombé. Après quelques courses en ville, nous prenons le bus pour nous rendre à mi-chemin entre Suva et Nadi, sur ce qui s'appelle la Coral Coast. Là se trouve le fameux hôtel dont il m'a parlé; en fait, et comme souvent ici, une série de petites cases abritant des dortoirs ou chambres doubles. Et le lieu mérite effectivement le détour; c'est un vrai petit Resort au bord d'une magnifique plage bordée de cocotiers, doté d'un petit restaurant, d'un bar avec billard, d'une petite piscine, les dortoirs clairs et propres n'ont que six lits, et tout ceci pour à peine plus de 20 Dollars US la nuit! Et si la journée avait commencé sous les nuages, ceux-ci se lèvent progressivement pour nous offrir un coucher de soleil plus époustouflant encore que celui vu à Taveuni.. 

Spécial couchers de soleil aujourd'hui, les amis...

C'est de la surenchère pyrotechnique; je sens que je vais traîner un peu par là...