vendredi 21 mars 2014

The Long Tail Boat

Depuis Tha Ton partent chaque jour, à midi et demi, des bateaux descendant le cours de la rivière Mae Kok jusqu'à Chiang Rai. Certainement un piège à touristes, la route étant à mon avis plus rapide, mais non seulement cela me change un peu des bus, mais c'est aussi une occasion de voir la Thaïlande sous un angle un peu différent... D'autant que de touristes, il n'y en a guère pour la saison; depuis la proclamation du couvre-feu à Bangkok, le nombre de visiteurs a chuté de façon alarmante. Du coup, à part moi, seul un jeune couple de langue allemande est candidat pour cette balade de quelques heures.  
 
L'embarcadère de Tha Ton.

C'est un bateau à moteur traditionnel, un Ruea Hang Yao (ou Long Tail Boat en anglais) qui nous emmène à Chiang Rai. La caractéristique commune de toutes les variantes de ces "bateaux à longues queues", qu'ils naviguent en mer ou en rivière, est d'être propulsés par un moteur à essence sans capot, faisant tourner une hélice se trouvant au bout d'une longue perche. Les avantages par rapport à un moteur hors-bord classique sont le prix, minimum cinq fois moins cher, la consommation nettement moindre, et le plaisir d'avoir à subir durant tout le trajet un bruit infernal...

Un Ruea Hang Yao.

Si les premiers kilomètres sont assez monotones et le paysage d'une platitude exaspérante, les alentours prennent vite du relief - ainsi que la rivière, d'ailleurs, si basse en cette saison sèche que la barque en touche quelquefois le fond; mais si notre marin d'eau douce ressemble plus, avec ses lunettes de soleil, au coréen Psy qu'à un pauvre pêcheur Thaï, force est de reconnaître qu'il connait par coeur chaque centimètre de son cours d'eau.

Un peu de fraîcheur...

Beaucoup de Thaïs, hommes, femmes et enfants, profitent de la fraîcheur de la Mae Kok, mais nous voyons aussi quelques bœufs, et même un éléphant sur la rive, même s'il n'était certainement pas sauvage, ceux-ci étant pour la plupart dans des parcs nationaux.

Le célèbre castor asiatique.

En chemin, nous faisons une pause dans une grosse boutique à babioles (et accessoirement restaurant) disposant de son propre quai sur la rivière, le temps de se dégourdir un peu les jambes. Il y a là, dans quelques petites cages bricolées de bois et de treillis métalliques, de pauvres pythons - dont deux albinos - destinés à être pris en photos avec des touristes. D'une bonne taille pour un cochon d'Inde, ces cages sont loin d'être adaptées à des créatures qui vous bouffent un caniche en hors-d’œuvre; Après avoir vu ce triste spectacle, je peux affirmer que oui, même un python peut avoir l'air de s'emmerder ferme. M'est avis que les défenseurs des animaux devraient regarder un peu plus loin que les éléphants...
Nous arrivons à Chiang Rai au milieu de l'après-midi; rien de bien particulier à voir dans cette ville, même si la rue où se concentrent bars et guesthouse est étonnamment tranquille, même si, la nuit venue, la moitié de ces bars se révèlent avoir aussi au menu des jeunes filles très avenantes envers les touristes de passage, dans une concentration que je n'avais encore jamais croisée jusque là. Qu'importe, demain, je reprends la route, au propre comme au figuré, pour un nouveau périple en bus...

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