C'est avec un retard aussi énorme que notre soif d'aventure que nous nous élançons sur la route avec notre minibus plein à craquer d'affaires personnelles et de victuailles, dont quelques hectolitres de bières cryogénisées dans une glacière de la taille d'une piscine olympique (la batterie du frigo intégré étant déjà HS). De Scotts Head, nous nous dirigeons vers Bellingen, passons sur la colline du Parc National Dorrigo et redescendons en direction d'Armidale dans un paysage verdoyant n'ayant rien à envier à nos plaines européennes, à l'exception bien sûr des essences d'arbres particulières à la région.
Nous nous arrêtons à Moonbi, avant de repartir le lendemain matin pour Tamworth, où surprise, le bus refuse de repartir après un plein à la station service. Il se décide à redémarrer après une demi-heure d'attente, alors que nous attendions un mécano, et nous décidons de reprendre la route malgré tout.
Première panne...
Nous faisons une grande pause à Lake Keepit, le temps de faire trempette dans une eau de la température d'un grog, griller quelques côtes d'agneau et écluser quelques bières....
Lake Keepit
Ambiance 100% australienne qui nous rafraîchit dans une atmosphère de plus en plus torride (35 degrés dans le bus, sans parler de l'extérieur) et un paysage de plus en plus desséché, tout comme nous, d'ailleurs...
A table!
Si nous sommes requinqués par notre halte, le bus lui ne va pas mieux. Après quelques heures de route et un arrêt à un supermarché pour nous ravitailler, il refuse de repartir et nous sommes bloqués sur le parking dans la riante petite ville de Coonabarabran (et ce n'est pas un hasard si vous décelez une trace de sarcasme dans la ligne précédente).
Il nous faut bien une heure ou deux avant que le mécano n'arrive (que nous mettons à profit pour pour nous immerger dans la culture locale en allant boire un verre dans le pub local, où quatre épaves nous regardent d'un œil torve depuis le zinc).
Et merde...
Le démarreur est en fin de vie, mais le mécano nous indique qu'il faut tapoter sur une pièce pour que ça reparte - mais jusqu'à quand?
Légèrement échaudés par cette mécanique aléatoire, nous reprenons à nouveau la route en direction de Dubbo, notre destination du jour, mais ce n'est pas aujourd'hui que nous l'atteindrons: après moins d'une heure les freins décident de prendre une retraite anticipée et définitive, et c'est sans leur collaboration que nous finissons la cinquantaine de kilomètres qui nous sépare de Dunedoo, bourgade de fin du monde à côté de laquelle Coonabarabran ressemble à Las Vegas; ne manquent plus que les buissons des Westerns Spaghetti qui roulent portés par le vent brûlant dans la rue principale où nous avons échoué, pile dans le triangle des Bermudes formé par l'église, le poste de police et le pub.
Il fait quarante degrés, dedans, dehors, à l'ombre ou au soleil, mais par chance nous sommes arrivés juste dans la région où vit le cousin d'un collègue de Patrice. Nous l'appelons au secours, et le temps de partager quelques bières glacées en maudissant cette mécanique il arrive pour prendre les choses en main. Nous parquons notre épave dans la cour de son ami garagiste, et il nous conduit chez lui, à une vingtaine de minutes, au milieu d'une immense ferme d'élevage, où après avoir avalé quelques sandwichs en compagnie de sa femme Katrina nous nous écroulons pour une nuit que nous espérons plus réparatrice que celle que va passer notre bus.
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