Après la grosse baffe culturelle de Sukothai, je continue mon voyage dans le temps en faisant une escale à Kamphaeng Phet, petite ville possédant elle aussi des ruines inscrites au patrimoine mondial de l'Unesco. Ce petit royaume, contemporain de Sukothai, a perduré jusqu'à l’avènement de son successeur, Ayutthaya, et comptait lui aussi sur un mur fortifié à la manière de Chiang Mai, qui est toujours visible aujourd'hui, même si la plupart des portions restent aux trois quarts ensevelies; quand aux ruines, moins bien conservées et restaurées que celles de Sukothai, elles font pâle figure comparées à celles-ci, même si l'on se doute bien de leur splendeur de l'époque.
Mais c'est à Ayutthaya que se trouve le témoignage le plus impressionnant du passé. Capitale du Siam depuis la chute de Sukothai, elle ne fut prise par les birmans qu'en 1767, d'où certainement la conservation exceptionnelle de certains temples. Le premier que je visite, sans trop savoir à quoi m'attendre, est le Wat Phra Si Sanphet; trois chedis monumentaux trônent au milieu de ce qui me semble être un immense champ de ruines éparses, jusqu'à ce qu'une maquette du lieu au temps de sa splendeur ne me fasse comprendre que tout ceci formait le Palais Royal, temple compris...
Mais c'est à Ayutthaya que se trouve le témoignage le plus impressionnant du passé. Capitale du Siam depuis la chute de Sukothai, elle ne fut prise par les birmans qu'en 1767, d'où certainement la conservation exceptionnelle de certains temples. Le premier que je visite, sans trop savoir à quoi m'attendre, est le Wat Phra Si Sanphet; trois chedis monumentaux trônent au milieu de ce qui me semble être un immense champ de ruines éparses, jusqu'à ce qu'une maquette du lieu au temps de sa splendeur ne me fasse comprendre que tout ceci formait le Palais Royal, temple compris...
les trois chedis du Wat Phra Si Sanphet
Je reste bouche bée devant le génie architectural de ce peuple ayant vécu il y a plus de 650 ans; on a même retrouvé sur le site les restes de canalisations en céramique, alors que l'Europe, en plein moyen-âge, avait depuis des siècles oublié cette technique utilisée en son temps par l'Empire romain.
Juste en face du site se trouve le Wat Phra Ram, certes moins étendu, mais avec son prang démesuré (une sorte de chedi de type Khmer en forme d'épi de maïs) il est loin de passer inaperçu.
Je continue en visitant le Wat Mahathat, autre monastère s'articulant autour d'un prang plus petit que le précédent, et ayant lui aussi été incendié lors de la prise d'Ayutthaya. On peut se demander ce que les Birmans pouvaient bien gagner à incendier un temple une fois pillé; après tout, stratégiquement, si les temples étaient laissés en état de fonctionner, c'était l'assurance de pouvoir revenir les piller à nouveau un jour où l'autre... Mais il est vrai que ce n'est pas les lampes à huile qui devaient manquer pour éclairer tout ce bazar, et il suffisait d'en renverser une pour bouter le feu à tous ces édifices, qui outre la brique recouverte de mortier utilisaient majoritairement le bois - sans parler des parquets certainement copieusement huilés aussi...
Juste en face du site se trouve le Wat Phra Ram, certes moins étendu, mais avec son prang démesuré (une sorte de chedi de type Khmer en forme d'épi de maïs) il est loin de passer inaperçu.
Je continue en visitant le Wat Mahathat, autre monastère s'articulant autour d'un prang plus petit que le précédent, et ayant lui aussi été incendié lors de la prise d'Ayutthaya. On peut se demander ce que les Birmans pouvaient bien gagner à incendier un temple une fois pillé; après tout, stratégiquement, si les temples étaient laissés en état de fonctionner, c'était l'assurance de pouvoir revenir les piller à nouveau un jour où l'autre... Mais il est vrai que ce n'est pas les lampes à huile qui devaient manquer pour éclairer tout ce bazar, et il suffisait d'en renverser une pour bouter le feu à tous ces édifices, qui outre la brique recouverte de mortier utilisaient majoritairement le bois - sans parler des parquets certainement copieusement huilés aussi...
le Wat Mahathat et un Bouddha miraculeusement intact...
Pour avoir une meilleure idée des techniques utilisées pour construire ces chefs-d’œuvre, il suffit de visiter ce qui est peut-être le plus impressionnant de tous ces sites, le Wat Chaiwatthanaram. En effet, il semblerait que celui-ci n'ait pas brûlé, mais ait été simplement abandonné après avoir servi de camp militaire.
le Wat Chaiwatthanaram et son Prang principal haut de 35 mètres...
Voilà qui conclut mon intermède culturel; demain je quitte Ayutthaya et ses Tuk-Tuk à trois roues tout droit sortis d'un film de science-fiction des années 50 (d'ailleurs plus personne ne sait au juste d'où vient cette particularité locale), aux couleurs les plus flashy possible, du rose bonbon au vert pomme en passant par le bleu électrique. Et cette fois, ce sera futuriste façon Blade Runner: Direction Bangkok...
Malgré les pillages inévitables (à commencer par la réutilisation des briques du site par les villageois), on a donc la chance de voir ici des éléments en bois parfaitement conservés, d'autant que ce temple n'a été construit qu'en 1630; et les poutres étant encore solides, elles ont cette fois empêché les chedis plus petits de s'effondrer.
Le plafond en bois d'un Prang auxiliaire.
Voilà qui conclut mon intermède culturel; demain je quitte Ayutthaya et ses Tuk-Tuk à trois roues tout droit sortis d'un film de science-fiction des années 50 (d'ailleurs plus personne ne sait au juste d'où vient cette particularité locale), aux couleurs les plus flashy possible, du rose bonbon au vert pomme en passant par le bleu électrique. Et cette fois, ce sera futuriste façon Blade Runner: Direction Bangkok...
Les Tuk-Tuk entre Flash Gordon et Brazil...
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