Trains, bus, ferry, tout est bon pour retourner vers les îles, et après une journée et demie de voyage éprouvant depuis Hua Hin, j'arrive enfin à Koh Samui.
Au début du XXe siècle, la famille royale avait sa propre salle d'attente à la gare de Hua Hin...
Délaissant la plage paraît-il bondée et bruyante de Hat Chaweng, où la fête bat son plein tout les soirs, je m'arrête quelques kilomètres avant, à Hat Lamai, et déniche une série de bungalows quasiment sur la plage, où règne un silence total malgré la route principale à 20 mètres de là... Après avoir parcouru tant de route engoncé dans tous ces véhicules, l'endroit me paraît paradisiaque et je me repose là pendant deux jours.
Après récupération, je suis mûr pour affronter Koh Phangan, une autre île toute proche, quasiment dépourvue de route et donc de véhicules, mais où la frénésie touristique est proche de son paroxysme; en effet, dans quelques jours c'est la pleine lune, et à cette occasion tous les déjantés de passage viennent se défoncer sur la plage de Hat Rin Nok (ou Sunset Beach comme l'appellent les westerners) durant la traditionnelle Full Moon Party... Etant donné qu'au fil des années ce petit délire balnéaire est devenu une industrie démesurée, toutes les chambres sont prises d'assaut pour la date fatidique et comme je n'ai évidemment rien réservé, je suis prié de dégager avant la fête; mais de toute façon c'est déjà une véritable succession de bar-clubs à ciel ouvert, et dès la tombée de la nuit les décibels l'emportent sur le bruit des vagues (et à de rares exceptions près sur la qualité de la musique également), chaque parcelle de sable se transforme en lounge ou en dancefloor éclairé par des torches pour les uns et des lightshows pour les autres, et l'alcool coule à flot sous le ciel étoilé déchiré par intermittence d'un rayon laser vert...
Heureusement cela reste encore assez contenu, du fait de la relative petite taille de la plage, assez belle au demeurant, même si durant la journée le taux d'occupation est assez important, sans parler de la cohabitation avec des dizaines de long tail boats dont les propriétaires harcèlent les touristes pour les emmener en excursion.
Après deux jours de ce régime fort en u.v. et en mégawatts, il est temps pour moi de quitter l’île et de traverser le pays dans toute sa largeur (quelques heures de bus à ce niveau) pour passer du Golfe de Thaïlande à la mer d'Andaman, et de retrouver Pierre alias Nuat à Koh Lanta.
Le port de Koh Phangan au petit matin.
Retrouvailles chaleureuses on s'en doute, même s'il est toujours en train de tourner comme une toupie pour gérer ses différentes activités, et malgré le fait qu'en quelques semaines le nombre de touristes sur l'ìle s'est effondré (et que donc tout tourne au ralenti). En effet les agences et les médias continuent de faire une distinction bien marquée entre saison sèche et saison des pluies (dans laquelle nous sommes précisément), et tout le monde s'imagine une mousson à l'indienne, noyée sous d'interminables pluies diluviennes; alors qu'en réalité quand il pleut, c'est la plupart du temps la nuit, et rarement plus d'une heure ou deux.
En tout cas la sécheresse constatée lors de mes premières semaines en Thaïlande est nettement moins dramatique, et dans la région tout semble revenu à la normale; Koh Lanta est maintenant recouverte d'une véritable jungle qui fait plaisir à voir...
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