lundi 14 avril 2014

Bangkok, phase 1

Choisir un endroit où se poser à Bangkok est un véritable casse-tête. Une ville dix fois plus grande que Paris, avec autant de population que la Suisse entière, à peu près le même nombre de véhicules générant des bouchons hallucinants et des transports publics fragmentés entre bus, métro, trains et bateaux, si on se plante, il ne reste plus que le taxi... Ou les tuk-tuks si on ne va pas trop loin.

Bangkok!

Après une bonne prise de tête, j'opte finalement pour gagner la capitale en train depuis Ayutthaya, la gare centrale étant proche du métro, lui même connecté au Skytrain, le métro aérien de Bangkok; et comme le guide recommande une guesthouse bon marché atteignable à pied depuis la gare, elle-même en bordure du quartier chinois, tout semble s'emboîter sans problèmes majeurs.

... Son Skytrain, ses artères bouchées...
 
D'ailleurs le Skytrain à lui tout seul est une attraction qui vaut le détour. Ces immenses lignes qui survolent Bangkok, obstruant parfois le ciel d'une rue complète, avec ces immenses piliers ancrés à intervalles réguliers au milieu de la route ont dû être un cauchemar à construire; les passerelles pour piétons accrochées juste en-dessous permettent de marcher des kilomètres sans toucher le sol; et sous ce ciel de béton la faune des sans-abris, petits vendeurs et valse des tuk-tuks continue comme si de rien n'était... Ajouter à cela les centres commerciaux high-tech des beaux quartiers et les écrans géants crachant leur publicité sur les façades d'immeubles, et vous vous retrouvez en plein dans le film Blade Runner

... Ses vendeurs de rue sous son ciel en béton...
     
Si la vie grouille là-dehors, elle grouille aussi sur le matelas de ma minuscule et étouffante cellule dont l'air chauffé à blanc est mollement battu par un ventilateur démesuré pendu au plafond. Dans cette atmosphère de série B, je me fais dévorer par des punaises, engendrant des boutons et marques monstrueuses qui démangent terriblement et dont certains virent à la cloque - et comme je n'ai pas d'aiguille avec moi je me les charcute au couteau suisse. Comme j'ai aussi été piqué aux pieds, je peux à peine marcher, ce qui ne facilite pas la visite de la ville... Effet secondaire de ces piqûres, je ne dors plus, et après avoir changé d'hôtel (et de quartier aussi d'ailleurs) je mets deux jours à me remettre sans rien faire d'autre que de errer dans les incroyables centres commerciaux hyper-climatisés tout proches et d'aller au cinéma, dans les multiplexes se trouvant dans les centres commerciaux eux-mêmes... Comme ils sont parfois connectés entre eux, il faut  presque un GPS pour s'y retrouver - et retrouver la rue.
 
... Et ses tuk-tuks de luxe pour hôtel de luxe! 

Voilà qui a ruiné ma première approche de Bangkok; je décide donc de continuer ma route en cicatrisant, et de continuer la visite à mon retour, avant de prendre l'avion. Cap sur Pattaya et sa sulfureuse réputation, à quelques heures de bus de là; au moins, dans l'état où je suis, il me suffit d'enlever mon t-shirt pour couper court à toute tentative d'approche de la part de la faune locale...

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