dimanche 26 janvier 2014

Last stop: Sydney

Sydney! Pour la majorité, la seule ville incontournable d'Australie; Patrice et Géraldine n'ont cessé de m'en vanter les mérites, et voilà, nous y sommes. Et autant aller directement au cœur du sujet, directement au centre, à Chinatown, à un jet de pierre des quais de Darling Harbour. C'est aussi le quartier des affaires, à la vie trépidante au pied des tours de verre, mais là aussi sans le stress et l'énervement permanent que j'ai connu lors de mes années de travaux forcés dans les goulags de Kalvingrad.

Sans plus attendre nous allons nous balader à Darling Harbour, une des innombrables baies qui jalonnent la ville, et une des plus courues avec celle où trône le célèbre l'Opéra de Sydney. La vue sur les hauts buildings est magnifique, et même l'entrelacement aérien de ponts déversant un flot continu de véhicules au-dessus de nos têtes rajoute à l'étrange magie de ce paysage artificiel où plus rien ne subsiste de ses éléments originels. D'ailleurs mis à part quelques perles, comme la cathédrale St Mary (commencée en 1868 mais achevée seulement un siècle plus tard), ou le magnifique Queen Victoria  Building, peu de vieux bâtiments ont résisté à cette frénésie de modernité. Malheureusement le temps (une fois de  plus) est maussade, voire pluvieux, et je renonce donc à faire des photos dans cette lumière grisâtre. Ce sera pour une prochaine fois!

L'intérieur du Queen Victoria Building, maintenant un centre commercial de luxe.

Pour avoir un aperçu du vieux Sydney, il faut aller aux Rocks, quasiment sous le magnifique Sydney Harbour Bridge, pont monumental reliant la City aux quartiers nord; là se trouve un quartier relativement bien conservé qui peut donner une idée de ce que fut la ville des colons. Et pour en savoir un peu plus sur les conditions du voyage vers ce nouveau monde (voyage d'abord forcé, puisque Sydney fut fondée elle aussi pour servir de colonie pénitentiaire) rien de tel qu'un tour au musée maritime, dont la pièce maîtresse est la fidèle réplique de l'Endeavour de James Cook, premier navire à avoir accosté en Australie - d'ailleurs non loin de l'emplacement de l'actuelle Sydney

 Le mess de l'équipage sur l'Endeavour

Difficile de croire que cette coquille de noix mouillant langoureusement dans cette baie ultra-moderne a pu résister à des années de voyages (la voie la plus directe entre l'Angleterre et l'Australie prenait à l'époque environ six mois) avec 94 personnes à bord; même avec ses 30 mètres de long, l'ambiance devait être à la fête lorsque la mer était démontée... 
    
Donc Sydney, dont je ne fait qu'égratigner les merveilles durant ces quelques jours, s'avère bel et bien fascinante, mais sonne aussi le glas de la .JPG Team (Jeff, Géraldine et Patrice, jeu de mots Geek). En effet c'est là que nos routes se séparent; leurs vacances touchant à leur fin, ils rentrent sur Scotts Head alors que je vais continuer ma route en solo. J'ai déjà trouvé un lit dans un dortoir parmi la foultitude d'hôtels de Backpackers parsemant les rues entre Chinatown et Central Station, dont la cuisine partagée s'anime le soir venu d'une faune entomologique qui ne donne pas envie d'y prendre son petit déjeuner, même inclus. 

Nous nous retrouvons une dernière fois pour une soirée déjantée en compagnie d'Hannah, une australienne ayant enseigné le français à Macksville (et que j'avais déjà rencontrée au début de mon séjour), et qui est revenue officier ici; elle nous entraîne chez deux joyeux drilles, un expat français et un australien d'origine Sri-lankaise qui possède un restaurant où nous finissons par échouer pour goûter mille plats savoureux accompagnés d'un nombre indécent de bouteilles de vin. Une apothéose de rires et de saveurs couronnant ce voyage dont la mécanique incertaine n'a pas réussi à gâcher de fabuleuses découvertes. Merci les amis, bonne chance pour la suite (n'est-ce pas, Géraldine...) et à bientôt pour fêter le commencement d'une autre aventure (n'est-ce  pas, Pato...).

St Mary dans un violent contraste architectural...

En ce qui me concerne, et comme de bien entendu, je suis arrivé peut-être au bon endroit, mais comme d'hab' au mauvais moment. Ce week-end Sydney fête l'arrivée de la première flotte britannique à Sydney Cove, et tous les hôtels bon marché sont réservés depuis longtemps; donc on me jette dehors samedi après une courte mais scandaleuse augmentation du prix des dortoir. Sans parler de mon budget atomisé par le coût de la  vie par ici... Si je ne veux pas rentrer d'ici un mois,  je dois me mettre à l'ombre un moment, et après avoir retourné toutes les possibilités pendant quelques heures je choisis de quitter momentanément l'Australie afin de me planquer dans un endroit cool et intéressant pendant quelques semaines. Les endroits exotiques, où l'on a très peu de chance d'atterrir depuis l'Europe (ou alors après un voyage d'une longueur et d'un coût affolants) ne manquent pas depuis ici. Je choisis donc... Les îles Fidji! Mon prochain billet sera moite et bouffé par les moustiques, avec du sable entre les doigts de pied et de la bière chaude. Miam! 

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