Au matin du 3 janvier, nous reprenons la route depuis Apollo Bay vers Melbourne. Une fois n'est pas coutume il fait beau - et donc un peu plus chaud -, et la vue sur le bord de mer est fantastique. Nous nous arrêtons sur le trajet avant Lorne pour une petite marche à travers une luxuriante végétation jusqu'au Sheoak Falls, une magnifique petite cascade se jetant dans un petit plan d'eau dissimulé par un rideau d'arbres; un petit jardin d’Éden dont nul ne soupçonnerait l'existence si un panneau ne le signalait pas au bord de la route.
Sheoak Falls
Nous passons les deux jours suivants à Melbourne en mode récupération et réorganisation depuis un magnifique appart-hôtel (après l'effort, le réconfort), afin de visiter un peu la ville et de nous préparer pour la suite. Melbourne, grande ville de cinq millions et demi d'habitants, est non seulement bien plus grande qu’Adélaïde mais semble aussi plus dynamique, avec son centre tout en hauts buildings, et ses quartiers chinois et italiens; mais dans notre fuite en avant nous n'avons pas trop le temps d'approfondir car la prochaine étape doit nous amener jusqu'en Tasmanie, à la fois île et province la plus australe de l'Australie.
Le centre de Melbourne depuis l'océan
Le dimanche 5 janvier, nous nous rendons au port pour embarquer à bord du ferry avec notre bus. Le temps, qui était bien ensoleillé le matin, se couvre de plus en plus, et vers 16 heures, c'est une véritable tempête qui éclate sur les quais avec une température en chute libre; le vent souffle si fort que la pluie tombe à l'horizontale. Juste le jour où nous devons prendre la mer... Heureusement la météo revient à la normale au moment de l'embarquement, et vers 21 heures le ferry s'élance vers la Tasmanie.
Même pas (encore) malade!
Si la mer est bien calme au début du voyage, le ton change radicalement après deux ou trois heures. Tangage, roulis, creux et bosses, c'est un festival de figures libres qui nous font tituber le long des coursives comme des fêtards au bord du coma éthylique - alors que nous avons été justement particulièrement raisonnables en prévision de la traversée. Ma propre expérience de ces passages en haute mer m'a fait insister auprès de mes camarades pour acheter des médicaments anti-mal de mer, sous l’œil mi-amusé mi-sarcastique de Patrice, ayant plus de traversées à son actif et jamais malade à bord. Autant dire que je ne l'ai pas regretté, même s'il ne m'a quasiment pas été possible de fermer l’œil de la nuit à cause du ballottage incessant de la cabine. Du haut de ma couchette supérieure, je vois par le hublot les vagues qui malmènent le navire, tandis qu'au-dessous Patrice, malade comme un chien, devient de plus en plus vert malgré une double dose de médicaments...
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